Cet article est repris de Vogue.fr


Les traits conquérants, aisément femme fatale, elle joue catégorie tempérament, pimenté au mystère. Jamais femme enfant, elle est tout de suite vamp ou altière. Pour son dernier défilé. La beauté exemplaire, régulière, celle à valeur iconique.

Eugenia veut être mannequin depuis toujours. Née à Kazan, sur les bords de la Volga, elle est la dernière d’une famille de quatre enfants. Elle n’aime pas nager, mais a toujours couru très vite. Adolescente, elle regarde la haute couture en rêvant. «Cela voulait dire rencontres, voyages, ouverture… tout ce que j’ai la chance d’avoir aujourd’hui.»

Elle commence en Russie, puis est repérée par l’agence Viva, qui la fait venir à Paris. 2002 est son année magique : la couverture du Vogue Italie signée Steven Meisel puis la campagne Gucci, où elle est l’alter ego en noir et blanc de sa compatriote Natalia Vodianova, propulsent sa cote. Elle s’installe à Paris et commence sa série d’allers-retours avec la Russie pour retrouver sa famille et son petit ami. Elle enchaîne campagnes et séances de mode, mais préfère les défilés : «J’aime le côté spectaculaire, la musique, la lumière, les flashs… je me sens alors très sexy.»

Question style, elle n’y travaille pas vraiment, mais avoue une passion pour le shopping (juste après les livres qu’elle emporte toujours avec elle). Ses – très – longues jambes ne supportent que les jeans Diesel, Miss Sixty ou les pantalons noirs Gucci classiquissimes. Elle aime les T-shirts dos nu Roland Mouret ou sa dernière trouvaille : les imprimés petits chiens, Dolce & Gabbana. Si elle est de bonne humeur, elle enfile une robe jaune soleil Marni. Sur le visage, elle ne met jamais rien par-dessus sa crème hydratante Lancôme. Et ne lui parlez pas de maquillage : «Je me sens bien comme je suis.»